Le développement durable dans l'espace francophone

Le développement durable ne peut se concevoir qu'au niveau global. Face à un enjeu global, il faut être ambitieux, et chercher à travailler au niveau mondial. Mais comment faire partager à tous une vision commune du développement durable ? Nous disposons d'outils puissants, à commencer par l'Union européenne et ses institutions. Mais les entreprises sont également un levier d'influence très important. A chaque fois qu'un cadre se déplace, il doit avoir le souci de faire partager la problématique du développement durable. Carlos Ghosn disait que pour développer une vision globale, il convenait de s'appuyer sur les outils très puissants que sont, par exemple, la mobilité et le mélange des cultures.

Il se pose une question fondamentale : qui va accepter de payer tout cela ? J'ai eu la chance de rencontrer, l'été dernier, des étudiants du monde entier. Comment parler de développement durable à des Africains qui n'ont même pas les moyens de recycler leurs ordures ménagères ou de traiter leurs eaux usées ?

Le développement durable : une préoccupation de pays riches

Dans les sciences du vivant, l'internationalisation est déjà une réalité. Il me paraît néanmoins assez illusoire de chercher à imposer un modèle unique à des populations ayant des cultures et des niveaux de vie très différents : mieux vaudrait chercher à s'adapter aux réalités locales.

En France, nous sommes très forts pour les grandes idées. Mais pour avoir de grandes idées, il faut au préalable avoir l'esprit libre, c'est-à-dire le ventre plein.